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La balle maya célébrée au Mexique

Des joueurs de balle maya du Belize, torse nu, soulèvent le trophée des vainqueurs.

L'équipe du Belize a remporté le Championnat de balle maya, au Mexique.

Photo : afp via getty images / HUGO BORGES

Agence France-Presse

Le Mexique a accueilli vendredi le Championnat du monde du jeu de balle maya, un sport ancestral célébré dans la péninsule du Yucatan pour perpétuer l'esprit des cultures méso-américaines.

Les joueurs du Belize ont réussi à traverser six fois les lignes adverses avec la balle pour l'emporter par la marque de 35-11 face aux Mexicains. Ce jeu au système de points très complexe avait été interdit par les Espagnols lors de l'invasion et de la conquête de l'Amérique centrale, en 1519. Le Panama et le Guatemala ont également pris part au tournoi.

Sur un terrain de basketball, deux équipes de quatre joueurs se disputent une balle en caoutchouc qui pèse près de deux kilos.

Torse nu, les joueurs doivent pousser la balle derrière une ligne au fond du camp adverse, avec les jambes ou avec les hanches, mais pas avec les pieds, au prix de spectaculaires glissades au sol.

En début de rencontre, un homme vêtu d'une chemise blanche procède à une sorte de prière rituelle devant les joueurs, un encensoir à la main.

Je viens bénir les joueurs pour que leurs pieds ne se tordent pas, pour qu'ils ne se cassent pas un os, un tendon ou autre, explique Tiburxio Can May, guérisseur traditionnel maya.

Il faut invoquer le seigneur des enfers, Xibalbá, il faut invoquer les 13 dieux, il faut invoquer le seigneur de l'univers, la terre mère, précise-t-il.

C'est toujours un jeu sacré pour nous, car nous devons honorer la mémoire de nos grands-parents, nous devons honorer nos dieux mayas, ajoute le président de l'Association d'Amérique centrale et des Caraïbes du sport ancestral de la balle maya, José Manrique.

Des éditions tous les deux ans

Les précédents championnats ont eu lieu à Chichen Itza, au Mexique, en 2015, au Guatemala en 2017 et au Salvador en 2019.

Il s'agit d'une compétition exclusivement masculine, mais l'objectif est d'inclure des femmes pour la Coupe du monde de 2023.

La culture maya a laissé des temples impressionnants dans le sud-est du Mexique, au Guatemala, au Belize, ainsi que sur une partie des territoires du Salvador et du Honduras.

Les premiers terrains du jeu ont été construits à l'époque classique [de 350 avant J.-C. à 250 après J.-C.] et sont étroitement liés aux mythes mayas de la fondation du monde, selon le collectif d'historiens de La nouvelle histoire générale du Mexique.

Notre pays est fait de l'apport de ces cultures et des nouvelles civilisations, écrit le président mexicain, Andres Manuel Lopez Obrador, dans son livre À la moitié du chemin, après avoir salué la beauté des villes mayas comme Chichen Itza, Tulum et Tikal.

La nation relève d'une composition multiculturelle fondée sur la base des peuples autochtones, selon l'article 2 de la Constitution mexicaine. Dans la réalité, les Autochtones – qui parlent les langues mayas ou nahuatl – se plaignent souvent de discrimination à leur encontre, voire d'un certain racisme lié à la couleur de leur peau.

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